DÉCLARATION LIMINAIRE DU SNALC
Cette CAPA, nouvelle version suite aux élections professionnelles de décembre 2022, se tient dans un contexte social très agité, entre des mouvements massifs de grève et de manifestations contre une énième réforme des retraites qui rallongera encore des fins de carrière souvent bien difficiles.
Parallèlement, la situation économique est marquée par une forte inflation qui grève le budget des collègues : l’augmentation de 3,5 % du point d’indice de cet été a été dévorée par l’augmentation des prix de 5,9 % sur l’année 2022 selon l’INSEE.
S’il y a une urgence parmi tous les chantiers à ouvrir pour que tous les agents de l’Éducation nationale connaissent enfin une amélioration de leurs conditions d’emploi et de travail, c’est bien celle des salaires. Le SNALC demande depuis des années un rattrapage salarial sans contrepartie pour tous les personnels de l’Éducation nationale.
Cela fait bientôt 10 mois que l’on nous vend le chiffre de 10 % de revalorisation, ou de 10 % « en moyenne ». Depuis le président candidat jusqu’au ministre, en passant par le porte-parole du gouvernement, tous nous ont asséné que, cette fois-ci, on allait voir ce que l’on allait voir. Après les mesures « historiques » (par leur faiblesse, probablement) de Jean-Michel Blanquer, ce serait cette fois-ci un « choc d’attractivité » sans pareil. Nous verrons.
Ces considérations, qui relèvent, on le sait, du niveau national et non académique, ont pourtant un impact énorme sur notre académie, qui demeure un repoussoir. Les difficultés à y enseigner se doublant de difficultés à s’y loger, la crise des recrutements y est particulièrement sensible.
Sur un plan plus technique, nous souhaitons que l’ouverture de cette CAPA signe le retour d’un dialogue social plus profond, plus régulier, et plus aisé. Car force nous est de constater que depuis la mise en œuvre de la loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique, l’impression générale est celle d’un accroissement extraordinaire de l’opacité des opérations de mutation, d’avancement, et de promotion, et d’un mépris presque institutionnalisé des organisations syndicales.
Loïc VATIN
Président académique