A l’heure où sont écrites ces lignes, les médias se déchaînent dans un prof bashing délirant et font la chasse à ces enseignants qui auraient disparus des écrans radars, sommant le ministre d’intervenir pour expliquer que des sanctions tomberont.
Même en supposant qu’une toute petite minorité n’ait pas joué le jeu, l’attitude de certains journalistes à mettre cela sur le devant de la scène contribue à porter un discrédit injustifié sur l’ensemble de la profession.
Un questionnaire réalisé par une association de parents d’élèves(1) de l’enseignement public nous montre la satisfaction des parents vis-à-vis des enseignants.
Ainsi, dans le secondaire, après 15 jours de confinement, soit au plus fort de la crise, près des ¾ des parents jugeaient que la continuité pédagogique était correctement, voire très bien maintenue.
Inversement, près des ¾ estiment que la qualité de la connexion à l’ENT n’était pas totalement satisfaisante.
Dans des conditions difficiles, les enseignants du secondaire ont donc fait bien plus que leur travail. Avec leurs moyens personnels, seuls, ils ont pallié aux insuffisances des ENT.
Nous pouvons attribuer une mention spéciale pour les professeurs des écoles. Alors que 57 % des interrogés affirment que leur école ne disposait pas d’ENT, 90 % des parents affirment que l’enseignant a pu trouver un autre support. Pour 86 % d’entre eux, la continuité pédagogique a été correctement voire très bien maintenue dans le primaire (médaille d’or pour la région Occitanie avec 100 %).
Et c’est là l’avis des parents, dont chacun d’entre nous connait l’exigence !
Le prof bashing soigneusement orchestré par les médias ne représente pas la réalité des faits. Qui aurait donc intérêt à ouvrir un contre feu ? Ne viserait-on pas à masquer l’incompétence d’autres acteurs ? A chacun de voir à qui profite le crime.
(1) questionnaire réalisé par la PEEP du 27 mars au 22 avril auprès d’un total de 11 321 parents.