Présents pour le Rectorat de Créteil :
- M. Daniel AUVERLOT, Recteur de l’académie de Créteil
- M. MARIN, Secrétaire général
Présents pour le SNALC :
- M. Loïc VATIN, Président du SNALC
- M. Franck MOULS, Vice-président du SNALC
- Mme Safia MEDINI, Responsable des contractuels, déléguée au Rectorat de Créteil
Lors de cette longue entrevue, les points suivants ont été abordés :
• La prestation interministérielle d’allocation aux parents d’enfant handicapé.
Les modalités d’octroi de cette prestation, particulièrement lourdes jusqu’à l’an dernier, ont été singulièrement allégées. Néanmoins, la procédure demeure plus contraignante que dans d’autres administrations et d’autres académies. Le SNALC poursuit donc son combat pour obtenir un nouvel allègement du processus.
• Les modalités de mise en œuvre de la réforme du lycée et du baccalauréat.
Un bon nombre d’interrogations demeurent, en particulier sur la pérennité de certaines spécialités, telles que LLCA, SI
et NSI, qui semblent ne pas attirer suffisamment. De même, les séries technologiques attirent moins, hormis STMG. Néanmoins, pour le moment, les sections ouvertes ne sont pas fermées, même si le nombre d’élèves est faible.
• Concernant les lettres classiques, M. le Recteur insiste sur les difficultés de recrutement de collègues de cette discipline : les stagiaires sont de moins en moins nombreux. Concernant les collèges, il souhaite que les collègues dont on limite les heures ou auxquels on refuse l’ouverture d’options, se manifestent auprès de son secrétariat : il les soutiendra.
M. le Recteur a réaffirmé son action volontariste en faveur des langues anciennes. En particulier, il se refuse pour l’instant à supprimer des postes en lycées, même si les horaires en berne et le manque de professeurs en collège le justifieraient…
Il a rappelé que le Rectorat ne fixe aucun seuil minimal pour l’ouverture des options, et demande aussi que les collègues concernés lui signalent les tentatives de certains chefs d’établissement de décourager les élèves à poursuivre latin et grec, tout particulièrement en Seconde.
• Les règles du mouvement INTRA.
Cette année, les règles du mouvement intra seront inchangées. En particulier, la bonification pour parent isolé est maintenue, contrairement aux bruits qui circulent ici ou là, mais à un niveau symbolique… Enfin, la publication de barres plus détaillées permettant d’optimiser les vœux des participants n’est toujours pas à l’ordre du jour.
Plus que jamais, il vous faudra donc solliciter les conseils de nos experts pour naviguer dans ce brouillard volontairement entretenu.
• La bonification pour les agrégés demandant des lycées se réduit comme peau de chagrin
d’année en année. Le SNALC plaide pour que le statut de ces derniers soit respecté. Citons une nouvelle fois le décret n°72-580 du 4 juillet 1972 : « Ils assurent leur service dans les classes préparatoires aux grandes écoles, dans les classes de lycée, dans des établissements de formation et, exceptionnellement, dans les classes de collège. ».
Le moins que l’on puisse dire est que l’on n’en prend pas le chemin, la bonification ayant chuté
de 200 points à 90 en quelques années, et n’étant plus cumulable avec les bonifications familiales !
• Nous avons aussi renouvelé notre demande qu’à l’instar de ce qui se pratique pour le CTM, les
documents produits par le CTA et les CTSD soient publiés en ligne. Cette demande a reçu un nouvel
accord de principe, mais cela fait deux ans que nous attendons sans toujours rien voir venir…
• Nous avons évoqué les modalités de détachement de professeur dans le corps des attachés d’administration de l’État (AAE), qui est une possibilité récemment ouverte. La candidature se formule par lettre au recteur, en motivant la démarche : celle-ci doit s’inscrire dans un projet construit. Les candidatures seront soigneusement étudiées par la DRH.
• La situation des AESH, en particulier leurs emplois du temps, demeure un problème récurrent.
Un avenant de changement d’indice a télescopé la mise en conformité aux horaires réglementaires, qui ne s’appliqueront qu’en septembre 2022. Ceci a entraîné une certaine confusion. Les modalités de fractionnement ne sont pas encore arrêtées.
Le Secrétaire général a insisté sur la nécessite de clarté, et nous a fait part d’un constat inquiétant : malgré la baisse sensible des effectifs d’élèves dans l’académie, le nombre de préconisations est toujours en hausse !
• L’accueil de réfugiés ukrainiens a débuté, notamment à Épinay. En l’état, les structures ne sont pas débordées et, selon M. le Recteur, ont de la marge. Mais cela dépendra évidemment des semaines à venir : on ne peut exclure la possibilité de voir arriver d’ici septembre plusieurs milliers d’élèves.
Cependant, il semble que la plupart n’envisagent pas un séjour prolongé en France, et de plus l’Ukraine souhaite maintenir avec eux un lien pédagogique en visioconférence..
L’entretien s’est poursuivi par l’évocation des difficultés en secteur professionnel, des problèmes spécifiques aux contractuels, et enfin de cas particuliers pour lesquels nous avons sollicité une attention soutenue de la part de ses services.
Loïc VATIN
Président académique