C’est avec la plus grande tristesse que nous avons appris ce vendredi 3 avril 2020 la disparition de Baccalauréat, achevé dans sa deux-cent-douzième année par l’infâme Covid.
Il est vrai, vu son grand âge, que d’aucuns redoutaient une fin proche et funeste, d’autant plus que Baccalauréat avait été affaibli dans ces dernières décennies par toutes les pandémies du siècle : le pédagogisme ; l’égalitarisme ; la bienveillance ; la démagogie. Il semblait donc invincible, et reprenait parfois le dessus sur ces fléaux. Le dernier aura précipité son trépas. Toutefois comme il avait été envisagé, au moins à partir de 2021, de le représenter à 40% sous la tutelle de Contrôle Continu, un lointain cousin venu d’Amérique, il ne faut pas se soucier de la continuité scolaire. Elle sera assurée comme un pléonasme peut l’être ; tout le monde était sur le pont depuis belle lurette…
Les circonstances font qu’il n’y aura point d’obsèques nationales. Contrôle Continu a déjà été couché comme unique héritier sur le testament olographe. Inutile de vous déplacer en espoir de pillage.
Dorénavant, les ayants droit seront priés de passer par Parcours SUP, système plus progressiste et juste, puisqu’il se réfère à l’établissement d’origine des candidats présentés par Contrôle Continu lui-même, seul à bord maintenant.