Le SNALC-Créteil, représenté par Franck MOULS, Vice-Président, Aissam KROUNA, Responsable
PLP, Safia MEDINI, Responsable des contractuels, et Loïc VATIN, Président, a été reçu par des représentants de la DRH et des services de la DPE, le lundi 10 mai 2021 à 18 h. Lors de cette longue entrevue, les points suivants ont été abordés :
– Les options en Terminale (maths complémentaires, maths expert) :
L’an dernier, certains lycées avaient perçu un abondement horaire pour pouvoir offrir ces options lorsque la demande était
forte. Le SNALC a demandé à ce que de tels abondements soient reconduits, d’autant qu’il s’avère que ces options sont une quasi nécessité pour les élèves qui envisagent une CPGE.
Le Rectorat, tout en réaffirmant que le principe de base était que les options soient financées par la marge d’autonomie des lycées, a ouvert la porte d’une reconduction au cas par cas. Il a aussi plaidé pour une ouverture plus large des CPGE à « des profils variés », ce qui est méconnaître le degré d’exigence de ces filières et la nécessité pour les élèves y entrant d’avoir des bases solides !
– Les AESH :
la grille salariale est très contrainte, et les degrés de libertés laissés par le Ministère aux académies sont peu nombreux.
Le Rectorat envisage néanmoins de prendre en compte, dans une certaine mesure, les CUI dans le classement dans la grille.
Le SNALC a aussi évoqué les entretiens avec la hiérarchie, qui se font ou pas dans une certaine confusion. Un groupe de travail à venir devrait préciser les modalités de mise en place de tout cela.
– Les AED :
Le SNALC est intervenu car de nombreux AED nous ont sollicités lors du dernier confinement. Leur hiérarchie exigeant leur présence sur place alors que les élèves étaient absents. L’intérêt de leur présence sur site n’était alors pas manifeste.
La DRH est bien consciente de la difficulté et espère que ce confinement sera le dernier – qui ne l’espère pas ? Mais elle rappelle que c’est au chef d’établissement qu’appartient le rôle d’évaluer la nécessité de service et qu’il est impossible au rectorat d’édicter des règles applicables
uniformément sur tous les établissements.
– Les professeurs des écoles :
En particulier concernant les remplacements dus aux absences des titulaires malades (cas COVID ou autres).
Le Rectorat nous a confirmé que le problème n’était pas financier : l’enveloppe pour le recrutement de contractuels n’a pas été entièrement consommée. La difficulté tient essentiellement à l’absence de possibilité de recrutement dans certaines zones, en particulier dans le 77, faute de profils adaptés (ou intéressés). Faute de remplaçants, les DSDEN se tournent vers les collectivités territoriales (en particulier les mairies) pour assurer l’accueil des élèves et respecter le protocole sanitaire en limitant le brassage des élèves.
– Les lycées professionnels :
En particulier les difficultés à maintenir un lien pédagogique en distanciel, non seulement du fait du profil moins scolaire des élèves, mais aussi parce que ces derniers, contrairement aux lycéens généraux, ont été munis de tablettes et non d’ordinateurs portables.
Le Rectorat nous rappelle que ces équipements informatiques relèvent de la Région et non de l’Éducation nationale, même si les choix sont faits en concertation. Néanmoins, la difficulté a d’ores et déjà été prise en compte et une réflexion est en cours au niveau régional.
La DRH semble aussi croire que les LP ont été peu touchés par l’enseignement hybride, ce qui n’est pas exact si on prend en compte les SEP qui, au sein des LPO, ont été traitées de la même façon que les filières générales.
– Les bacs professionnels :
Le SNALC a demandé une adaptation des épreuves à la situation très particulière de cette année scolaire.
Le Rectorat nous assure qu’un texte est à venir.
– La Prime 93 :
Très bien accueillie par les collègues, cette prime de 10 000 € sera perçue en 2025, en une seule fois. Cette somme importante aura des effets fiscaux difficilement mesurables sur les intéressés (impôts sur le revenu, changement de quotient, statut de boursier des enfants…). Le SNALC
serait favorable à un étalement de son versement sur deux ans.
La DRH nous confirme qu’en l’état, il s’agit bien d’une indemnité fiscalisée, et qu’elle ne bénéficie pas de régime spécial. Mais « 2025, c’est encore loin… »
L’entretien s’est déroulé dans une atmosphère cordiale et enrichissante, et le SNALC se réjouit de savoir que de telles réunions informelles sont désormais envisagées à un rythme régulier.
Elles n’auront jamais la richesse et l’impact positif que pouvaient avoir les CAPA d’avant la funeste loi Dussopt, mais elles permettront de conserver un lien avec l’administration, et empêcheront peut-être aux relations syndicales de sombrer totalement dans la contestation frontale.
Loïc VATIN
Président académique
mail : snalc.creteil@gmail.com
tel : 07 82 95 41 42